Le concept d’orientation est particulièrement problématique dans le contexte belge francophone où l’ensemble de l’enseignement et de la formation repose sur un quasi-marché hautement concurrentiel. Dans un tel contexte, on pourrait s’attendre à une offre très abondante et fortement sollicitée de services d’aide à l’orientation scolaire et professionnelle. Il n’en va pas ainsi. L’orientation, couplée à la sélection, s’effectue le plus souvent sur un mode informel, même s’il existe des organismes publics et privés chargés d’apporter leur aide en ce domaine. Dans de nombreux cas, dont la situation la plus dramatique prend place au début de l’enseignement secondaire, orientation et sélection se confondent à travers les avis des conseils de classe, baptisés « attestations d’orientation ». Dans les faits, ces attestations se résument dans leur grande majorité, à des « bons à poursuivre dans la filière générale » ou des invitations à quitter cette « voie royale » pour gagner des filières techniques et professionnelles actuellement beaucoup moins valorisée. (cliquez sur l’image pour télécharger l’article).